4ème partie - La Christianisation des Siècles : l'"Anno Domini"



L’ère est une période de temps assez vague et subjective qui s’étend depuis un évènement historique marquant ou fondateur servant de point de départ et choisi par convention. Elles ont été nombreuses au cours de l’histoire et ne sont jamais exclusives.

L’ère de l’Incarnation ou ère chrétienne (ou ère commune) est un système utilisé pour numéroter les années écoulées depuis la date supposée de la naissance de Jésus de Nazareth. L’Anno Domini (l’"année du Seigneur") a été créée par le moine Dionysus Exiguus en 525 (in Liber de Paschate). Au VIIIème siècle, Bède le Vénérable, érudit anglo-saxon, vulgarisera la méthode. Il utilisera le terme latin ante incarnationis dominicae (« avant l’incarnation du seigneur ») pour dénommer la période précédant la première année.

Mais le Moyen Age n’éprouve pas le besoin de dater avec précision les évènements et l’usage de compter les années à partir de la naissance de Jésus Christ ne commença à se généraliser que vers l’an mil (notamment dans les textes hagiographiques et dans les chartes à partir du XIIIème siècle). Et on continuera de faire référence, pendant tout le Moyen Age, plutôt aux années du règne d’un roi (dès les Mérovingiens) ou d’un prince (parfois le seigneur local) ou d’un prélat. Il est fort probable que le paysan illettré ne datait pas autrement que par référence à une fête, une saison, un évènement local ou familial.

Jusqu’au VIIIème siècle on conserva l’ère de Dioclétien.

Eres romaines et ères régionales


1. La datation « ab Urbe condita »


Les Romains décomptaient les années depuis la date de la fondation de Rome, le 21 avril 753 avant J.-C., selon le récit de Tite Live. D’après le témoignage de Varron, cité par Plutarque (Romulus 12), la fondation de Rome eut lieu onze jours avant les calendes de mai dans la troisième année de la sixième olympiade, ce qui correspond au 21 avril 754 avant J.-C. Le 21 avril était le jour où les Romains fêtaient Les Palilia en l’honneur de la déesse Palès, divinité d’abord masculine puis féminine protectrice des troupeaux (Mont Palatin). La locution latine « ab Urbe condita » signifie « à partir de la fondation de la Ville », c’est-à-dire Rome (Urbs avec un U majuscule). Cette datation était utilisée par les Romains comme l’origine des années du calendrier et fut surtout utilisée par les historiens.

Avec le calendrier julien, Jules César impose l’ère julienne qui entre en vigueur le 1er janvier 45 avant J.-C. Mais pour les Romains, depuis 153 avant J.-C., la méthode dominante consistait à nommer chaque année d’après les deux consuls (dits consuls éponymes), qui prenaient leur office le 1er janvierNOTE 1. Ils utilisaient aussi parfois l’année du règne de l’empereur ou, vers la fin du IVème siècle, le cycle de quinze ans de l’indictionNOTE 2 (période de révision de l’impôt foncier impérial). En 537, Justinien imposa la mention du nom de l’empereur et de son année de règne, combinée avec la mention de l’indiction et du consul éponyme, tout en autorisant l’usage d’ères locales. Ce système désuet fut aboli en 888 par le pape Léon VI.

2. L’ère de Dioclétien ou l’ « ère des Martyrs »


La question du calcul de la date de Pâques va entraîner des changements, non pas dans le calendrier, mais dans la recherche d’un point de départ fixe. En effet, les Pâques, selon les différentes exigences fixées par l’Eglises, doivent avoir lieu un dimanche et être liées à la Lune de printemps. Modéliser un évènement lunaire dans un référentiel solaire s’apparente un peu à la quadrature du cercle.

A la fin du IIIème siècle, Anatole, évêque de Laodicée, va proposer d’utiliser le cycle de dix-neuf ans découvert par Méton vers 500 avant J.-C. Celui-ci a établi que, pour un jour donné (le premier de l’an), l’âge de la Lune en jours (que l’on appelle « épacte ») se reproduira exactement au bout de dix-neuf ans. Vers 300, le souverain régnant est Dioclétien. Or, le début de son règne (284 après J.-C.) correspond à une année sans épacte (année où la lune est nouvelle au premier de l’an). C’est une date idéale pour commencer à compté selon des cycles de dix-neuf ans. Les Alexandrins vont alors créer l’ « ère de Dioclétien », également nommée Anno Diocletiani.

Le vieil empereur, malade (il abdique en 305), et soumis de plus en plus à l’influence néfaste de son gendre Galère, césar associé, déclenche une persécution sans précédent contre les chrétiens. En réaction, les Alexandrins renomment l’ère de Dioclétien en « ère des Martyrs ».

Mais au concile de Nicée de 325, le cycle de dix-neuf ans n’est pas retenu. Le seul compromis trouvé est la fixation au 21 mars de l’équinoxe de printemps au lieu de l’ancienne date du 25 mars.
En 400, Ananios, moine alexandrin, fixe, par des calculs très approximatifs, la naissance du Christ au 25 décembre de l’an 5501 après la création du monde : l’ « ère d’Ananios » ou « ère de l’Incarnation » (pour l’église d’Ethiopie – qui l’utilise encore aujourd’hui).

3. Les différentes ères régionales


L’ère judaïque, bien que d’une tradition relativement tardive par rapport à l’histoire du peuple juif, débute selon les chronologistes juifs à la création du monde, le 7 octobre 3761 avant J.-C. Selon des exégètes chrétiens, l’année de création du monde (Anno Mundi) serait 5509 avant J.-C., date utilisée dans certains calendriers des Eglises orthodoxes. Eusèbe de Césarée choisit 5199 avant J.-C. in Chronikon.

Les Grecs antiques utilisaient l’ère olympique (776 avant J.-C., année des premiers Jeux Olympiques). Avec le règne de Philippe Aridée, frère et prétendu successeur d’Alexandre, commence le 12 novembre 324 avant J.-C. l’ère d’Alexandre le Grand ou l’ère de Philippe ou l’ère des Lagides ou l’ère d’Edesse.

L’ère des Babyloniens, utilisée par les astronomes grecs, commence le 26 février 747 avant J.-C. Après la prise de Babylone par Séleucus Nicanor, pendant l’été 312 avant J.-C., commence l’ère des Séleucides ou syro-macédonienne.

Le calendrier bouddhiste débute en 543 avant J.-C. avec l’éveil du Bouddha Gautama (le dernier Bouddha historique).

Le départ de Mahomet pour Médine marque le début du calendrier musulman, l’Hégire, le 16 juillet 622.

Les Mayas de l’époque dite classique (IIIème-IXème siècles ap. J.-C.) estimaient vivre dans une énième création commencée un jour 4 Ahau8Cumku de leur calendrier rituel. Les spécialistes s’accordent pour faire commencer l’ère maya le 11 août 3114. Cette énième création devait se terminer en décembre 2012, après avoir duré 13 baktunob (soit 5200 tunab ou 5200 années mayas de 360 jours) et laisser place à une nouvelle humanité.

L’ère de l’incarnation


1. Denys le Petit et l’ère de l’incarnation


Denys le Petit est originaire de la province romaine de Scythie mineure (nord-est de la Bulgarie et à l’est de la Roumanie, entre le Danube et la Mer Noire). Il faisait partie de la communauté des moines scythes concentrée à Tomis (l’actuelle Constanta). Il vient à Rome vers 500, y est fait abbé, s’acquiert une grande réputation par ses ouvrages sur la discipline ecclésiastique et la chronologie, et meurt en 540. Il est chargé par le chancelier papal Bonofacius de concevoir un travail de compilation des conciles pour rechercher une méthode pour prévoir la date de Pâques et de mise à jour des tables pascales de Cyrille d’Alexandrie.

a) La "formule de Nicée"

Nous ignorons comment Denys le Petit procéda exactement, mais il est sur que les contradictions des indices chronologiques à l’intérieur des Evangiles ne l’ont pas arrêté dans ses calculs. 

Tombant sur les délibérations du concile de Nicée, il est enthousiasmé par le travail de l’église copte égyptienne. La règle alexandrine avait été transcrite dans les tables dites latines préparées vers 444 par un subordonné de l’évêque Cyrille d’Alexandrie. Ces tables couvraient des périodes de 95 ans (ou cinq cycles métonique de 19 ans) et dataient, comme nous l’avons vu plus haut, les années selon l’ère de Dioclétien. Mais depuis le concile de Chalcédoine de 451, l’église copte égyptienne est schismatique et déclarée hérétique ! Difficile donc de faire admettre cette règle. Denys va alors créer un faux, attestant que le concile de Nicée a bien agréé ce calcul. Le pape Jean 1er accepte la solution, baptisée « formule de Nicée ». Denys reprend alors les travaux d’Ananios et « perfectionne » le calcul de l’ère.

b) L'année de naissance du Christ fixée à l'an de Rome 753

Pour rendre le système parfait, il déclare que l’année de naissance du Christ ne peut être qu’une année d’épacte nulle ! Denys s’appuie principalement sur les indications de Luc suivant lesquelles Jésus avait commencé sa « vie publique » à trente ans en « l’an quinze du principat de Tibère César ». Or le règne de Tibère était en sa quinzième année en 783 de l’an de Rome (ab Urbe condita) : 783-30 = 753. C’est simple.

c) Une date de naissance "précise": 25 décembre 753 aUc

Depuis le IVème siècle, l’Annonciation, fête de l’Incarnation, était commémoré le 25 mars. Denys prit comme jour de départ le 25 mars (jour de l’équinoxe de printemps dans le calendrier julien initial) de l’an 753 ab Urbe condita parce qu’elle offrait une coïncidence avec la Nouvelle Lune de printemps. Pour ce faire, il recule de huit ans le calcul d’Ananios : Jésus est né le 25 décembre 4992 (le point de départ de la création du monde restant inchangé).

d) L'ère chrétienne débute le 1er janvier 754 aUc (1er janvier an 1)

Son calendrier des dates de Pâques, approuvé par le pape Jean II en 533, servit à déterminer la nouvelle ère qui devait succéder à celle de Dioclétien. On compta alors les années à partir du 1er janvier afin de les aligner sur le calendrier julien (les années commençaient le 1er janvier à Rome depuis six siècles) qui suivait la naissance de Jésus (le 25 décembre 753 ab Urbe condita), c’est-à-dire que le 1er janvier 754 ab Urbe condita devint rétrospectivement le 1er janvier de l’an 1 de l’ère chrétienne.

e) Une naissance de Jésus entre 4 av. J.-C et 6 ap. J.-C.

Cependant une incise de l’évangile de Matthieu note que la naissance de Jésus eut lieu « au temps du roi Hérode » (Mt 2,1). Or Hérode le Grand a régné une trentaine d’années sur la Judée et la Galilée jusqu’en 750 ab Urbe condita soit en l’an – 4 ! Mais des historiens font remarquer que Tibère avait partagé le pouvoir avec son prédécesseur Auguste trois ans avant de régner seul. L’ « an quinze du principat de Tibère César » indiqué par Luc serait alors l’année 780 ab Urbe condita et Jésus né en 750 aUc.

Où les choses se compliquent c’est que Luc fait référence à un recensement des populations édicté par les Romains à l’occasion duquel Marie donna naissance à Jésus. Ce recensement « eut lieu pendant que Quirinus était gouverneur de Syrie » (Lc 2,2). Or selon Flavius Josèphe, Publius Sulpicius Quirinus n’est arrivé en Syrie qu’en l’an 760 ab Urbe condita (6 après J.-C.). Si on retient cette hypothèse, Jésus naît au moment où, selon Matthieu, il aurait atteint l’âge de dix ans. Selon l’historien Fergus Millar l’usage que Luc fait du cens de Quirinus est « totalement trompeur et a-historique » (in « Wholly misleading and unhistorical », 1994). Car ce cens n’a pas été étendu à la Galilée, où vivait la famille de Jésus, puisque cette dernière était dirigée par Hérode Antipas et ne faisait pas encore partie de la province.

f) L'age de Jésus: 30 ou 50 ans ?

Que faire également de l’indication contenue dans le quatrième évangile où Jésus est accusé par ses contradicteurs de se vanter d’avoir connu Abraham, alors qu’il « n’a pas encore cinquante ans » (Jn 8,57) ? Comment Jésus peut-il avoir trente ans quand il est sur les rives du Jourdain avec Jean le Baptiste et, pas encore cinquante ans juste quelques temps plus tard ? 

Les « trente ans » de Jésus ne seraient-ils pas plutôt à rapprocher du chiffre symbolique qui marque la maturité dans la tradition juive ? Joseph, le patriarche, a cet âge quand il devient le premier ministre de Pharaon et David aussi quand il est couronné… 

Quand au « moins de cinquante ans », le chiffre n’est-il pas déduit de la durée des travaux de construction du second Temple de Jérusalem ? Selon Jean, Jésus dit : « Détruisez ce sanctuaire et en trois jours, je le relèverai. Les juifs lui dirent alors : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèveras ? Mais lui parlait du sanctuaire de son corps » (Jn 2,20). D’où le raisonnement : si Jésus parle du Temple comme de son corps et si la construction du Temple a commencé il y a quarante-six ans, Jésus n’a pas encore cinquante ans mais quarante-six. Il serait donc né en 737 ou 738 ab Urbe condita (17 ou 16 avant J.-C.). Mais toujours « aux jours du roi Hérode ».

De plus, on suppose que le préambule historique de l’évangile de Luc ne serait pas d’origine mais une pièce rapportée qui daterait du IIème siècle après J.-C., dans le souci d’authentifier l’histoire de Jésus. A l’évidence, les rédacteurs des Evangiles s’inquiétaient moins que nous de ne pas connaître l’année de naissance de Jésus.
Les évangiles ne sont pas des documents historiques. Les erreurs ou les imprécisions de Denys le Petit ne remettent pas en cause l’ère de l’incarnation qu’il a léguée à l’Occident et à la quasi-totalité de l’humanité.

2. Si le calendrier commence avec la naissance du Christ, pourquoi l’année ne commence-t-elle pas le jour de sa naissance ?


Dans les pays tempérés, on remarque qu’un grand nombre de jours de l’an sont fêtés entre le solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps. Certainement que la « disparition » de la végétation durant l’hiver et sa « réapparition » au printemps ont alimenté le mythe de la renaissance cyclique de l’année.

Initialement, le calendrier romain commençait en mars et comportait dix mois. Quand Jules César introduisit son calendrier, le 1er janvier est consacré comme jour de l’an, faisant perdre aux mois de quintilis à december le sens de leur dénominationNOTE 3. L’indiction provoqua l’adoption du 1er septembre comme début d’année dans l’empire byzantin ; cette date est toujours utilisée par l’Eglise orthodoxe pour le début de l’année liturgique.

Dans le judaïsme, la circoncision a lieu le huitième jour du nouveau-né mâle. Il marque l’entrée du nouveau-né mâle dans la communauté des hommes. La circoncision de Jésus était, jusqu’en 1970, célébrée par les Chrétiens le 1er janvier, soit sept jours après la naissance du Sauveur fixée symboliquement au 25 décembre. Le Saint Prépuce fut même une relique vénérée mais aujourd’hui reléguée.

Pendant le Moyen Age, dans les régions d’Europe de l’Ouest affiliées à l’Eglise catholique romaine, les calendriers continuèrent, pour des raisons pratiques, à afficher les mois en douze colonnes de janvier à décembre, en débutant au 1er mars (style vénitien) ou au 1er janvier (style de la Circoncision de Jésus). Cependant, la plupart de ces pays faisaient changer le millésime des années à une fête religieuse importante, comme le 25 décembre (style de la Nativité de Jésus), le 25 mars (style florentin ou style de l’Annonciation – d’où la tradition du poisson d’avril commémorant l’usage de s’échanger des cadeaux en début d’année de ce style), voire à Pâques (style de Pâques) comme dans certaines régions françaisesNOTE 4.

En France, c’est le roi Charles IX qui, par l’édit de Roussillon du 9 août 1564, fixa le début de l’année au 1er janvierNOTE 5.

En 1622, la date du 1er janvier fut généralisée par le pape à l’ensemble du monde catholique, notamment pour simplifier le calendrier des fêtes religieuses. Le début du calendrier chrétien est, malgré toutes les actions menées par les Pères, profondément ancré dans la double tradition juive d’une part et impériale d’autre part, même si désormais, le catholicisme a modifié le contenu des offices du 1er janvier, aujourd’hui dédié à la Vierge Marie.

3. Pourquoi n’y a-t’il pas d’année 0 ?


Au VIème siècle, l’Occident ne connaît pas le zéro. L’année 1 est donc précédée de l’année - 1 (ou 1 avant J.C.). Ainsi, pour que le premier siècle de notre ère compte cent années faut-il intégrer l’an 100. De là il faut déduire que l’an 2000 appartenait au XXème siècle. Nous sommes donc entrés dans le nouveau millénaire le 1er janvier 2001 !


NOTES :

1) A partir du début du IVème siècle, à certaines années, aucun consul ne fut appointé. La date consulaire était alors donnée en indiquant le nombre d’années depuis le dernier consul (la datation post-consulaire).

2) L’indiction. Impôt foncier impérial, dont l’assiette était, à partir de 313, révisée tous les quinze ans, il désigna par extension la période de quinze ans séparant deux révisions. Puis ce mot en est venu à désigner l’année occupant tel rang dans la période de quinze ans. Par exemple, la « 1ère indiction » signifie en fait la 1ère année de l’indiction en cours, année commençant le 1er septembre (mais de nombreux autres dates sont possibles, comme le 1er janvier). Mais cette 1ère indiction, nullement définie par son quantième cycle depuis son instauration, peut elle correspondre aussi bien à l’année 313 qu’à 328, 358, 988, 1183…

3) Mais des calendriers locaux, alignés sur le calendrier julien, conservèrent une date différente de début d’année : le 29 août pour le calendrier égyptien, suivant en cela la tradition du calendrier pharaonique ; le 23 septembre, date de l’anniversaire de l’empereur Auguste, dans certaines provinces romaines.

4) Au IXème siècle, le 25 mars fut utilisé comme début d’année dans le sud de l’Europe et en Angleterre à la fin du XIIème siècle. Par exemple, les archives parlementaires anglaises enregistrèrent l’exécution du roi Charles 1er le 30 janvier 1648, même si la date correspondait à ce qui serait actuellement le 30 janvier 1649.

5) Aux VIème et VIIème siècles, dans de nombreuses provinces, le jour de l’an était célébré le 1er mars. Sous Charlemagne (VIIIème-IXème siècles), l’année commençait à Noël (style de la Nativité de Jésus). Du temps des rois capétiens, l’année débutait le jour de Pâques. En conséquence, les années étaient de longueurs variables. Cet usage fut quasi-général au XIIème et au XIIIème siècle voire jusqu’au XVème siècle dans certaines provinces. Les débuts d’années variaient selon les provinces : à Lyon, c’était le 25 décembre ; à Vienne, le 25 mars…